UOB : paiement de 2000 francs CFA pour le retrait de la carte d’étudiant, entre désinformation et manipulation ?

UOB : paiement de 2000 francs CFA pour le retrait de la carte d’étudiant, entre désinformation et manipulation ?
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Depuis quelques jours, un sujet fait l’objet de débats sur les réseaux sociaux et dans les médias. Il s’agit du retrait de la Carte d’étudiant qui serait désormais payant à l’Université Omar Bongo (UOB). En désaccord, certains délégués de l’Assemblée générale de ladite mutuelle appelleraient à l’organisation immédiate d’une Assemblée générale circonstancielle. Intéressée par des questions liées au monde éducatif au Gabon, notre rédaction traite aujourd’hui de ce sujet qui fait mouche.

Le 30 janvier dernier, un groupuscule des délégués membres de l’Assemblée générale de la mutuelle de l’UOB se serait rendu au Centre Technique des Inscriptions (CTI) pour tenter d’empêcher les nouveaux étudiants de payer la somme de 2000 francs FCFA qui, selon eux, serait la condition pour le retrait de la carte.

Reçu par la Directrice de la Scolarité, cette dernière aurait fermement démenti le fait que le retrait de la carte soit payant et, aurait même demandé au groupe des délégués de libérer les lieux.

Qu’en est-il exactement des 2000 francs CFA ?

Le paiement de 2000 francs FCFA serait demandé aux étudiants comme leur contribution pour le fonctionnement de la mutuelle. Ce, conformément aux dispositions légales, régissant son fonctionnement. Notamment l’arrêté 263.15 fixant les modalités de la représentativité des étudiants à l’UOB.

Ceci étant, au titre des ressources de la mutuelle, il y a donc les cotisations de ses membres qui s’élèveraient à la somme de 2000 francs FCFA, sachant que le même texte précise que tout étudiant régulièrement inscrit à l’UOB est de ce fait membre de la Mutuelle. Par conséquent, devrait-il payer sa cotisation à cette organisation dont-il est membre (la mutuelle).

Le nouveau bureau directeur de cette organisation estudiantine, conduit par Hans Saba Douh, aurait donc demandé aux membres de remplir leur devoir en s’acquittant de leur cotisation pour le fonctionnement de la mutuelle, comme prévu par les textes qui l’encadrent.

Qu’est-ce qui fâche alors concrètement ?

Selon le groupuscule des délégués indignés, en dehors du fait de considérer que le retrait de la carte soit désormais payant, il s’insurge contre le fait de n’avoir pas été consulté par le Président de la mutuelle et, appelle donc à l’organisation d’une AG extraordinaire.

Cependant, lors de son passage ce 2 février sur le plateau de l’émission Midi Première, sur la chaîne nationale Gabon télévisions, le Président de la mutuelle a confirmé les propos de la Directrice de la Scolarité en affirmant que le retrait de la carte d’étudiant n’est pas conditionné par un quelconque paiement, à part les frais d’inscription, avant d’ajouter que les inscriptions n’ont absolument rien à voir avec les 2000 francs FCFA.

Ainsi, joint par notre rédaction, Hans Saba Douh a expliqué que son bureau directeur ne fait qu’appliquer les textes et rien d’autre.

  » Nous n’avons pris aucune décision. Nous ne faisons qu’appliquer les textes. Certes, le bureau directeur a le pouvoir exécutif, mais nous n’avons pas obligation de nous référer à l’AG pour appliquer ou faire appliquer les dispositions en vigueur. Ceux qui disent que ce texte est caduque ne doivent pas oublier que les délégués et moi nous avons été élus sur la base de ce texte« , nous a-t-il confié, avant d’ajouter,

« Les étudiants doivent savoir que l’efficacité de la mutuelle dépend d’eux. Car, c’est leur structure et non celle de l’administration. Nous avons besoin d’une mutuelle autonome pour l’entreprise de ses démarches dans la quête de l’amélioration de nos conditions d’études, nous avons du potentiel à faire valoir à travers les activités socioculturelles et sportives, les initiatives étudiantes, la solidarité pour les étudiants en difficulté. Nous avons besoin de nous épanouir et participer à notre niveau à l’amélioration de notre écosystème » a-t-il poursuivi avant de conclure qu’il est conscient de l’importance de l’organisation d’une AG en cette fin d’année académique 2021-2022, mais la mutuelle ferait justement face aux difficultés financières.

La rédaction


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Journaliste

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