Suivi des carrières administratives : les agents publics abandonnés à leur propre sort et appelés eux-mêmes à le faire ?
Dans l’administration publique gabonaise, le suivi des carrières des agents est une tâche qui incombe, normalement, à un certains nombre d’administrations, notamment la fonction publique et bien d’autres départements ministériels auxquels est rattaché l’ensemble des travailleurs du secteur public. Malencontreusement, il semblerait que cette mission ne soit pas exécutée comme telle. Conséquence, certains agents publics sont obligés de prendre leur destin en main en suivant, eux-mêmes, leurs dossiers.

La nonchalance et le retard observés dans l’évolution des carrières de certains agents de l’État sembleraient désormais avoir une explication, bien qu’insoutenable.
En effet, il appert que, chaque jour qui passe, l’administration publique gabonaise offre au public une prestation qui semble approximative et donc, ne produirait plus des résultats escomptés.
C’est le cas du ministère de l’Éducation nationale, ou plusieurs enseignants stagiaires, et même, certains déjà recrutés et titularisés, feraient eux-mêmes les pieds et des mains pour passer d’une étape de leur carrière à une autre.
Selon les informations qui nous sont parvenues, plusieurs enseignants des dernières promotions sorties écoles (ENS, ENSET et l’INJS) sont, jusqu’à ce jour, dans l’obligation de défiler entre le ministère de la Fonction publique, leur Ministère de tutelle et la solde, pour un travail qui est censé être régulier et automatiquement fait par des fonctionnaires payés à cet effet aux frais du contribuable.
Pour le premier cité, ils y iraient pour vérifier l’effectivité de la génération de leurs matricules d’agents publics. Le deuxième, donc l’Éducation nationale, procèdent ils aux enregistrements de ces matricules, pour finir leur course à la solde où vont-ils vérifier si, oui ou non, ont-ils bénéficié de la “mythique” mise en solde qui, malheureusement, intervient parfois après deux à trois ans d’effort.
Un parcours assez long et complexe à boucler, surtout pour des agents en service à l’intérieur du pays. Sans omettre, qu’il faudrait supporter les humeurs des secrétaires et réceptionnistes, souvent pas très élégantes dans leur langage, lorsqu’elles sont concentrées à jouer à leur jeu favori, Zuma.
Vivement que les autorités compétentes prennent à bras-le-corps cette situation, qui concerne quasiment toutes les administrations du pays et impacte, sans doute, négativement plusieurs compatriotes qui travaillent nuit et jour pour le développement du Gabon, mais ne demandent qu’un suivi normal, équitable, et surtout, égalitaire de leurs différentes carrières administratives et professionnelles.
H. L