Ministère des Affaires étrangères : réfractaire au dialogue, le ministre Michaël Moussa Adama tente de porter main à un collaborateur
En déséquilibre depuis un moment déjà, dû au mouvement de grève observé par ses agents, le ministère des Affaires étrangères demeure jusqu’alors en ébullition et sur le point d’expérimenter un blocus total. Pour cause, la tutelle, incarnée par Michaël Moussa Adamou, patron dudit ministère, refuserait toute négociation avec les partenaires sociaux. Plus grave encore, ce dernier aurait tenté de porter main à un de ses collaborateurs, le Vice-président du syndicat du personnel de son ministère.
L’affaire a eu lieu le mardi 10 janvier 2023 à Libreville, dans les locaux abritant les services du ministère des Affaires étrangères.
C’est alors qu’il venait d’être reconduit au gouvernement au poste de ministre des Affaires étrangères, que Michaël Moussa Adamou se serait montré peu responsable face aux syndicalistes du ministère dont-il à la charge.
En effet, l’incident s’est déroulé pendant que ces derniers étaient en sit-in au sein de leur ministère pour revendiquer un certain nombre d’avantages qui leur sont dûs. Notamment, la prime de servitude diplomatique et les bonnes conditions de travail, entre autres. Arrivé sur les lieux tout furieux, et n’acceptant pas de voir ces agents de l’État manifester pour leurs droits, monsieur le ministre aurait violemment réagi et tenté de porter main au Vice-président du syndicat des agents de son ministère, Monsieur Diawara Moundjiegou Boukhara.
Selon des sources concordantes, Michaël Moussa Adamou serait allé plus loin, en proférant des menaces et des injures à l’endroit de son personnel syndicaliste.
“… Il a tenté de porter main au Vice-président Diawara Moundjiegou Boukara, en proférant même des injures et des menaces. Des propos qu’on ne devrait entendre de la bouche d’un ministre des Affaires étrangères”, a confié le Dr. André Assou Ello, président du syndicat des agents du ministère des Affaires étrangères, au micro de notre confrère Top info Gabon, avant d’ajouter que le même ministre leur aurait demandé d’aller se plaindre où ils voudraient, voir même, porter plainte à la Cour constitutionnelle car, selon lui, rien ne se ferait.
Cependant, au regard de la réaction du patron dudit ministère, une réaction peu digne d’une autorité qui dirige un ministère en charge de la coopération et donc, qui incarne l’image du pays et se tient à sa porte d’entrée, ces agents ont décidé, via leur syndicat, de cesser le service minimum qui jusqu’au moment de l’incident était encore effectif.
H.L
