Mangali : faute d’électricité, d’eau potable et de structures de base, le village se vide
Au Gabon, au nombre des villages qui connaissent l’exode rural pour des raisons les plus simples et basiques, on compte Mangali, un village du Sud du pays, situé à quelques encablures de la ville de Mayumba dans la province de la Nyanga. En manque presque de tout, les populations qui y continuent de vivre, malgré les difficultés auxquelles font-elles face, réclament de l’électricité, de l’eau potable et une structure de santé adaptée aux réalités de l’heure.
C’est avec une tristesse indescriptible que les populations de Mangali parlent du mauvais état dans lequel est actuellement plongé leur “beau” village.
En effet, autrefois très beau et très attractif au regard de son fort potentiel naturel et touristique, ce village situé au Sud du Gabon, à quelques kilomètres de Mayumba, dans la province de la Nyanga, se meurt de jour en jour, voyant im-puissamment ses filles et ses fils se déporter vers d’autres horizons à la recherche d’un mieux être et d’une sécurité sociale. Ce, sous le regard “non inquiété” des gouvernants du pays, mais aussi des cadres locaux.
Sans eau ni électricité, le village Mangali ressemble désormais à un village d’un autre âge et continue impatiemment d’attendre la réalisation des projets de développement prévus pour lui depuis 2016.
Aussi, alors que le ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong a, il ya un mois en arrière, réceptionne, bien que partiellement, des structures de santé modernisées dans plusieurs provinces et localités du Gabon, notamment Ovan et district de Mvadi dans l’Ogooué-Ivindo, Okondja et Leconi dans le Haut-Ogooué, pour ne citer que celles-là, les habitants de Mangali plaignent la mort assistée de ce qui, jadis, leur servait de centre de santé.
Il s’agit notamment du dispensaire, qui désormais est logé dans les hautes herbes et est devenu l’ombre de lui-même, obligeant ainsi les populations à tenter de se soigner localement, en faisant impérativement recours à l’automédication à défaut de trouver un tradi-praticien.
Toutefois, soucieux du devenir de leur héritage ancestral, les populations du village Mangali ont mis sur pied une organisation communautaire appelée “TELEMA”, pour tenter de promouvoir le développement du village, interpeller la conscience collective afin que soit prise à bras le corps cette question d’eau potable et de l’électricité. Voir même, rénover et moderniser le dispensaire.
Vivement que la voix du mouvement “TELEMA”, qui signifie “debout” en langue “vili”, porte plus haut. Mais aussi, que cet élément de presse atteignent des coeurs sensibles, qui pourraient jetter un coup d’œil altruiste sur la situation inquiétante de ce village au bord de l’extinction, à défaut de faire bouger les plus hautes autorités du pays.
