Léconi : les populations face aux maux sociaux de tout genre

Léconi, commune de plein exercice et chef lieu du département des plateaux, est, depuis un moment, en proie à plusieurs difficultés que d’ailleurs, les populations ne cessent de décrier. Des maux touchant quasiment tous les pans de la société, mais qui malheureusement, semblent passer inaperçues et inaudibles aux yeux et aux oreilles des autorités de la République d’une part, et aux cadres de la localité d’autre part.

De l’éducation à la santé, en passant par le social, les difficultés sont légion.

Sur le plan éducatif par exemple, malgré les bons résultats souvent affichés lors des examens de fin d’année tels que le BEPC et le baccalauréat, les populations plaignent la vétusté de l’ancien collège d’enseignement secondaire, devenu littéralement lycée sans subir aucune transformation structurelle, ou même encore, un semblant de réfection. À cette plainte, se greffe le manque criard d’enseignants dans certaines disciplines.

De même, au niveau du lycée technologique qu’abrite la ville, le manque d’enseignants dans certaines disciplines est très remarquable. Aussi, l’existence d’un internat, pas suffisamment équipé, n’est malheureusement pas suffisant pour loger tous les apprenants venants d’autres horizons. Et même, les salles de classe manquent d’électricité.

À l’unique école primairepublique de la ville, vieille de plus d’une trentaine d’années, il est fait mention des problèmes structuraux.

La population éducative ayant augmentée, la place est donc faite aux effectifs pléthoriques avec une centaine d’élèves par classe.

Sur le plan sanitaire, le tableau paraît tout aussi sombre. L’unique centre médical du département, détruit depuis plusieurs mois en arrière, a fait place à un hôpital départementale moderne, mais qui demeure à ce jour fermé faute d’équipement et de consommables médicaux. Cependant, pour donner des premiers soins aux malades, les quelques agents de l’ancien hôpital squattent les locaux du centre de santé de la CNSS, avec à en emprunt deux salles et quatre lits d’hospitalisation.

Toujours en parlant de santé, il a été rapporté à notre rédaction que certains malades dans le département choisissent désormais de se rabattre vers les villes du Congo voisin pour des soins et examens approfondis qu’on ne leur ferait pas à Franceville à moindre coût.

Quant-au plus gros morceau malaise, il est réservé au social, avec en premier le chômage des jeunes, qui est une véritable peste à l’origine de plusieurs autres maux chez cette catégorie de citoyens, accentué par la fermeture prématurée de la société agricole (ANK).

En plus de celà, on fait mention du mauvais état de la voirie de ville, devenue poussiéreuse. Sans oublier que depuis près d’un mois, les populations connaissent des difficultés d’approvisionnement en eau potable, distribuée par la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), la centrale de pompage et de distribution étant devenue vétuste.