[Justice] soupçon de corruption à l’école de la magistrature : le DG et le Ministre de la justice sous le coup des poursuites judiciaires
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L’issue du dernier concours, en date, de l’Ecole Nationale de la Magistrature (ENM) n’a pas fini de faire couler d’ancre et de salive. L’admission de plus d’une cinquantaine d’étudiants repêchés par des voies peu orthodoxes et peu légales, éveille des soupçons de corruption au sein de l’ENM, en particulier, et de l’appareil judiciaire gabonais, en général. C’est donc cet état des faits qui, après moultes saisines, sans succès, des autorités concernées, a conduit le COPIL CITOYEN à passer à la vitesse supérieure en mettant sous le coup des poursuites judiciaires la Ministre de la Justice et le Directeur Général de l’école nationale de la magistrature.
L’organisation de la société civile, Le COPIL CITOYEN, en bon défenseur de la légalité, l’égalité et la justice, entre autres, a finalement résolu d’intenter des poursuites judiciaires contre le ministre de la justice et le Directeur Général de l’école nationale de la magistrature pour des faits présumés de corruption autour de l’admission à l’ENM de 75 étudiants, qui avaient préalablement été recalés pour défaut de moyenne.
L’addition de ces derniers aux »vrais admis » avait d’ailleurs fait un tollé dans la presse et sur la toile, conduisant ainsi les membres du COPIL CITOYEN à saisir les autorités susmentionnées, notamment le DG de ladite école et le ministre de la justice.
Malheureusement, deux mois après l’émission des premiers courriers, aucune réponse n’est sortie des bureaux des <<grands chefs>>. Le silence est donc le seul retour auquel ont eu droit Geoffroy Foumboula Libeka, le porte parole/ commissaire Gouvernance juridique, et les autres <<copil-citoyens>>.
Le mutisme, cette réalité à laquelle font face plusieurs compatriotes qui, armés d’un peu de courage, initient souvent des procédures judiciaires pour des affaires les concernant, mais qui, au finish, sont contraints d’abonner au regard du silence que leur servent ceux qui ont la charge de gérer leurs dossiers.
Le COPIL CITOYEN ferait donc face à cette malheureuse réalité, n’ayant reçu aucune réponse aux courriers émis. Ni le ministre de la justice, ni le DG de l’ENM n’a osé leur répondre. À cet titre, cette organisation citoyenne entend poursuivre ces autorites pour corruption présumée.
<<Face à ce mutisme des autorités suscitées, le COPIL CITOYEN a engagé auprès des services judiciaires compétents ses démarches pour que les présumés corrompus à savoir le Directeur de l’Ecole Nationale de la Magistrature et la Ministre de la Justice répondent de leurs actes devant la loi. Il est inacceptable que des candidats recalés pour limite de place avec des moyennes de plus de 11/20 demeurent à la maison, pendant que ceux ayant obtenus semble-t-il des 07/20 soient en formation pour devenir des Magistrats demain et rendre la justice au nom du peuple gabonais.>> a-t-on pu lire du communiqué du COPIL CITOYEN.
Sachant qu’un étudiant devenu magistrat par voie de fraude et de corruption ne pourrait rendre justice au nom du peuple gabonais, l’on se demande bien ce qu’adviendrait à l’appareil judiciaire gabonais des années avenir avec de tels recrutements.
<<Comment des étudiants devenus Magistrat par voie de corruption peuvent-ils rendre justice au nom du peuple gabonais? Cela est inacceptable.>> s’est interrogé le COPIL CITOYEN Gabonais.
C’est donc pour tenter de mettre fin à ce gros réseau de corruption active, au sein de l’appareil judiciaire gabonais, via l’Ecole Nationale de la Magistrature, que le COPIL CITOYEN entend tout mettre en œuvre pour y parvenir.
UNO