[GABON] l’incompréhensible choix des priorités de l’heure par le gouvernement Julien NKOGHE BEKALE
Le gouvernement gabonais opère en ces temps de crise de choix qui demeurent plus où moins incompréhensibles pour des nombreux gabonais qui d’ailleurs n’hesitent pas à le faire savoir. À l’heure où le monde entier est plongé dans la riposte contre la COVID-19 depuis plusieurs mois, les gouvernements et les États prennent des mesures allants dans le sens, non seulement, de vaincre ce virus mais aussi de garder, pour chacun, sa nation active et digne d’envie sachant que cette pandemie ne devrait pas conduire à la fin de l’existence du monde.
À cet effet, les uns et les autres semblent l’avoir compris et ont presque réussi, tant bien que mal, à reprendre progressivement le cours normal de leur vie. Ce, en ayant fait stratégiquement des choix qui comptent pour la nation et qui, pourraient contribuer à la survie et le rayonnement du pays. C’est notamment le cas des nombreux pays européens et certains africains comme le Maroc.
Pour le cas spécifique, d’ailleurs pas très étonnant, du Gabon, les choses semblent s’assombrir et inquiéter plutôt que de rassurer.
L’apparition du premier cas testé positif au nouveau coronavirus le 12 mars dernier a conduit les gouvernants, en tête desquels, le président de la République Ali BONGO ONDIMBA, a opter pour le décaissement des centaines des milliards de nos francs pour, prétendument, lutter contre la COVID-19 et accompagner les gabonais dans cette lutte avec des aides alimentaires etc.
Hélas, l’apport d’aide aux gabonais a vite fait de suffisamment montrer ses limites à plus d’un niveau, surtout pour ce qui est de la distribution des kits et bons d’achat alimentaires.
Malheureusement, malgré d’énormes moyens consentis, l’ennemie gagne sans cesse le terrain : toutes les 9 provinces du Gabon hébergent aujourd’hui au moins un foyer de ce virus qui d’ailleurs continue de se propager. Inquiétant!
Ce-ci étant, traiter en profondeur et avec minutie la question liée à l’éradication de cette pandemie au Gabon doit être plusqu’une priorité actuellement.
Rappelons que depuis mars dernier, les Écoles et Universités sont fermées. La question attrait à la réouverture de ces espaces d’instruction devrait être l’une des priorités incontestables du moment. Car, c’est en grande partie par là que passe le développement d’un pays.
À côté de ce qui précède, il y’a l’épineux problème des logements, de l’eau et l’électricité, de la route et de l’économie avec plusieurs agents de l’état en attente des postes budgétaires, des affections, des reclassements après stages; des bourses des étudiants et le chômage des jeunes. La liste est longue.
Tous ces aspects militants pour le bon fonctionnement et le développement d’une Nation sont des priorités qui devraient beaucoup plus occuper les esprits des gouvernants gabonais et être en première loge dans les débats gouvernementaux et parlementaires de l’heure.
Or, il y’a seulement quelques jours, que le gouvernement faisait le choix, inopportun, de poser sur la table du parlement une proposition de loi visant à extraire l’alinéa 5 de l’article 402 de la loi 042/2018 réprimant les rapports sexuels entre deux hommes ou deux femmes.
Soumis au vote des honorables députés le 23 dernier, seuls 24 ont voté »contre », 48 ont voté »pour » et 25 ont choisi le silence. Malgré la majorité, la loi ne sera donc pas adoptée, en attendant la position du SÉNAT. Ce, conformément au règlement spécifique de l’Assemblée Nationale.
Eu égard à ce qui précède, on est donc en droit de se poser un certain nombre des questions: pourquoi le gouvernement aurait-il choisi de prioriser cette question quand on sait qu’actuellement les priorités du Gabon devrait être orientées vers des questions plus importantes que celui-ci ? Le Gabon serait-il astreint à une obligation de se conformer à la volonté occidentale ? En faisant le choix d’orienter les regards des gabonais vers ce sujet, le gouvernement serait il entrain de vouloir faire oublier aux gabonais le coronavirus et tous ses problèmes connexes ?
Là, sont résumées un ensemble des questions que se posent les gabonais actuellement.
Traiter des questions liées aux relations contre nature serait devenu plus important que toutes les questions rassemblées liées à l’éducation et la santé ! ?
Vivement que les décideurs nous lisent et révisent leurs intentions. »Non » à la stigmatisation oui, mais on ne doit pas en faire une propriété plus que des priorités !
O. N. U. pour la Rédaction d’Éthique Média Gabon
Partagez !