[GABON] Justice-législation: Sidonie Flore Ouwè en »deuil »
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Le projet de loi visant dépénaliser la pratique des relations sexuelles entre personnes de même genre a fait naître une vague d’indignation de plusieurs gabonais de tous niveaux et toute catégorie sociale. C’est le cas de Sidonie Flore Ouwè qui se dit »en deuil. »

C’est à travers une vidéo que Madame Sidonie Flore Ouwè, ancienne procureur de la République près du Tribunal de première instance de Libreville, a exprimé son désaccord avec cette loi qui vise la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon. <<Je suis en deuil.>> declara-t-elle. Une forme de métaphore à travers laquelle cette femme de loi traduit son affliction et son indignation.
Rappelons que madame Sidonie Flore Ouwè est par ailleurs président d’une ONG féministe appelée »Le Salon de la femme » qui milite pour la promotion des droits de la femme.
Avec cette organisation du droit de la femme, elle entend initier des actions légales pour faire obstruction à la dépénalisation de l’homosexualité. »Une aberration » dit-elle.
Pour madame Ouwè, »le soucis d’une loi c’est harmoniser les rapports. » Comme pour dire qu’une loi qui entraîne tant de bruit, tant d’indignation et susceptible d’altérer les rapports sociaux n’en vaut vraiment pas la peine.
Ainsi donc, pour mieux comprendre la situation, le président du salon de la femme s’interroge sur la question de savoir si en dépénalisant l’homosexualité qui est une pratique qui heurte les us et coutumes gabonaises, on ne finirait pas par dépénaliser aussi le viol, l’inceste ou le braquage qui sont eux aussi jusque là prohibés par la loi. C’est une dérive pense-t-elle.
En attendant la résolution finale du parlement et la consultation de la cours constitution, les acteurs politiques et juridiques intervenants dans le circuit que devrait emprunter cette proposition de loi devraient pourvoir s’arrêter un moment pour entendre la voix du peuple qui , dans sa majorité, exprime clairement sa position par rapport au choix qui devrait être fait sur cette loi. La loi étant aussi l’aspiration du peuple.
Dit-on, l’humanité est à l’heure de la mondialisation et des droits de l’homme. Certes, mais tout devrait être contextualisé selon les réalités, les us et coutumes de chaque peuple. Chaque pays étant indépendant et unique.
O.N.U. pour la Rédaction d’Éthique Média Gabon