GABON] Art-Culture et littérature : Ulrich OKOLO-NKHY, auteur de l’<<Étude interculturelle entre le Gabon et la Colombie à travers des instruments traditionnels de musique>>, rejoint la grande famille des écrivains gabonais.
Ulrich OKOLO-NKHY, est désormais membre de la grande famille de la littérature gabonaise. C’est à l’occasion d’une interview exclusive, accordée à la Rédaction d’@Ethique Média Gabon consécutivement à la sortie de sa première oeuvre littéraire, que nous l’avons découvert.
En effet, l’échange que nous avons eu avec le nouveau membre de la famille littéraire gabonaise nous a permis de comprendre de façon résumée les raisons de son livre.
L’ »Etude interculturelle entre le Gabon et la Colombie à travers des instruments traditionnels de musique » est la traduction française du titre de cette nouvelle sortie littérature gabonaise dont l’auteur n’est autre que Ulrich OKOLO. Gabonais originaire de la province du Haut Ogooué, département des plateaux (Leconi) et le village Léwou.
Sortie en avril dernier, cette nouvelle parution littéraire vient élargir la liste des œuvres littéraires gaboanses. Elle est essentiellement axée sur des questions culturelles et interculturelles avec comme référents des instruments traditionnels de musique.

Selon l’auteur de ce livre, ce dernier est << une production littéraire à double portée: il (le livre) est à la fois scientifique et pédagogique>>, parceque une partie de son contenu est un retour dans le temps retraçant le parcours qu’auraient empruntés un certain nombre d’objets d’art musicaux africains, actuellement remodelés et utilisés hors des frontières africaines, notamment aux Amériques. L’auteur aurait revisité le parcours esclavagiste de l’homme noir pour déboucher sur les possibles origines de ces différents instruments de musique et déterminer l’importance, sinon, l’influence de la présence noir aux Amériques malgré la tragédie esclavagiste qu’ils vécurent.
Sur le plan pédagogique, Ulrich OKOLO a confié à notre Rédaction son perpétuel rêve de voir une Afrique pérenne, immortelle et profondément ancrée dans ses us et coutumes, sa culture, ses principes et ses normes sociales. Pour cela, il propose dans son ouvrage un répertoire des données culturelles, propres au Gabon et partant du continent africain, desquelles les autorités éducatives africaines, en l’occurrence l’Institut Pédagogique Nationale (IPN) et le Ministère de tutelle pour le cas du Gabon, devraient se saisir pour la contextualisation des programmes, des supports didactiques et des contenus à enseigner aux apprenants qui sont la relève du pays, surtout en ces temps où au nom des droits de l’homme, des libertés individuelles, de la mondialisation des échanges etc, les Etats, par leurs dirigeants, semblent avoir oublié ce qu’on appelle << l’ identité culturelle africaine>> au profit des pratiques et des coutumes étrangères heurtant nos us et coutumes. Martelait t-il pour le déplorer.
Entièrement rédigé en espagnol, dans le but d’exportation de la culture gabonaise en particulier et africaine en générale vers des horizons autres que francophones, à la rencontre des » afro-hispanophones » en quête de leurs origines africaines, le livre compte au total 258 pages réparties en 3 grandes parties et 8 chapitres.
À la question de savoir si ce livre était déjà en vente et où pourrait- t-on se le procurer, Ulrich OKOLO a laissé entendre à @EthiqueMediaGabon que sa production parue depuis avril dernier est disponible sur les sites de vente en ligne tels que »Amazon » etc. Une vente gérée par la maison d’édition »Editoral Académica Espanola » basée en Allemagne, et ses partenaires. <<Entre temps, un stock sera bientot disponible pour la vente sur place au Gabon à un prix à la portée de tous >> a-t-il précisé, au vu des objectifs que s’est-il fixés, <<… mais qui reste toutefois à définir.>>
Au regard de la tournure que prend l’évolution du monde avec toutes les mauvais pratiques qui font surface actuellement et qui rendent conflictuels les rapports sociaux en Afrique, où une frange de la jeunesse et même des prétendus sages et anciens sont en perte de repères, on pourrait dire que cette œuvre littéraire arrive à point nommé dans la mesure où elle pourrait contribuer à un retour aux sources, une réacculturation et un enracinement des peuples.
Sur ce, nous souhaitons bon vent à ce nouvel écrivain gabonais tout en lui rappelant qu’il devrait garder à l’esprit qu’il vient là d’embrasser un domaine qui semble ne pas faire des riches au Gabon. Il devrait se contenter de vivre sa passion au même titre que d’autres acteurs culturels gabonais ne vivant pas de leur art, à moins que ce soit Dieu qui plaide en sa faveur.
Rédaction d’Éthique Média Gabon