Election controversée du CGE : la Cour aurait-elle violé l’article 85 de la Constitution ?

Tenue le 10 février dernier, l’élection de Michel Stéphane Bonda à la tête du Centre gabonais des élections(CGE) semble ne pas faire l’unanimité. Certains membres des commissions avaient déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour l’annulation du scrutin. Ce qui malheureusement est resté sans succès, la gardienne des Sceaux au Gabon l’ayant finalement validé  et permis à Michel Stéphane Bonda de prêter serment, afin de rentrer dans l’exercice de ses fonctions.

Alors qu’il a été élu le 10 février dernier, avec 8 voix sur les 10 votants qui constituaient le collège électoral, composé de cinq membres du PDG et ses alliés et cinq représentants de l’opposition, Michel Stéphane Bonda est finalement rentré dans l’exercice de ses fonctions après avoir prêté serment devant la Cour constitutionnelle.

Une reconnaissance de la Cour constitutionnelle de l’élection du nouveau président du CGE, qui est perçu du côté des contestataires comme étant une violation de l’article 85 de la loi fondamentale, qui commande la suspension des procédures en instance dès la saisine de la Cour.

Ce qui n’a pas été le cas pour cette élection à la présidence du Centre gabonais des élections (CGR), malgré le recours déposé par certains représentants de l’opposition gabonaise.

Cependant, selon Emmanuel Nze Békalé, doyen des membres de la Cour constitutionnelle, ceux qui s’appuient sur l’article 85 sus-cité de la Constitution, font montre d’une interprétation erronée.

Toutefois, il est important de signaler que si l’élection du nouveau président du CGE est controversée aujourd’hui, celà pourrait se répercuter sur le rendu et l’acceptation des résultats des urnes des futures joutes électorales, alors même que l’un des objectifs de ce renouvellement de bureau est la transparence des scrutins à venir pour des lendemains des électoraux apaisés

CWO