[Éducation] Gabon: par l’unité syndicale, le SENA et la CONASYSED réussiront-ils à faire fléchir le gouvernement ?
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Habituellement défenseurs des droits de leurs membres respectifs, chacun de son côté, la CONASYSED et le SENA ont, pour cette année, semble-t-il avoir opté pour l’union, l’unité et l’unification de leurs forces pour tenter de mettre, dos au mur, le gouvernement afin de l’amener à accéder à leurs revendications, qui seraient, d’ailleurs, tout à fait légitimes.
Cependant, il reste à savoir si, à l’allure où vont les choses, parviendront-ils à faire fléchir le gouvernement qui, malheureusement semble avoir choisi de jouer au jeu du sourd ?

En effet, depuis le début de cette année scolaire, des mouvements de grève avaient été, parallèlement, lancés par le SENA et la CONASYSED, après avoir déposé un préavis de grève qui, malheureusement, n’a pas réussi à faire bouger la tutelle.
À cet effet, militants pour la même cause, notamment la défense des droits de leurs membres dans le secteur de l’éducation nationale, la CONASYSED et le SENA semblent, à juste titre, avoir choisi de désormais unir leurs forces et aller en rangs serrés pour espérer obtenir gain de cause, de leur chapelet de revendications.
Comme le dit-on, « Deux valent mieux que un. »
C’est donc, certainement, en phase avec ce dicton que cette unité syndicale, cette marche conjointe pourrait être d’un atout considérable pour le duo Mve Mintsa et Louis Patrick MOMBO, tout deux respectivement secrétaire général du SENA et Délégué Nationale de la CONASYSED.
À ce jour, le duo demeure sous le piquet de grève, tout en appellant les parents d’élèves à gardez leurs enfants chez eux. Dans le même sens, poursuit-il la série des rencontres et de concertations entamées depuis quelques semaines, dans les lycées et collèges de Libreville, la capitale gabonaise.
Pour rappel, au sortir de l’Assemblée Générale du 23 octobre à Martine Oulabou, le mot d’ordre et le ton sont restés les mêmes. Le piquet de grève se poursuit en attendant que le gouvernement de la République réagissent favorable à leurs requête, notamment en prenant
– l’arrêté portant organisation des concours d’entrée aux écoles normales de l’enseignement : l’ENI pour les instituteurs et l’ENS pour les enseignants du secondaire.
– La décision ministérielle créant la commission d’examen des dossiers des enseignants en exercice dans le cadre du recrutement direct, initié par la tutelle;
– l’accord d’une audience avec le premier ministre;
-le renforcement du dispositif sanitaire dans les établissements pour mieux lutter contre la COVID-19;
-la mise en place d’un guichet unique spécial chargé de l’accélération du traitement des situations administratives des agents du secteur Education nationale, au regard de leur nombre;
-la publication des nominations des autres personnels, notamment les responsables administratifs y compris le décret du Président de la République pris 3n conseil des ministres conformément aux textes en vigueur y relatifs.
Ceci dit, pour la CONASYSED et le SENA, il n’est nullement question de baisser les bras car, de la lutte obtient-on gain de cause.
De ce fait, le mouvement de grève poursuit son chemin. La prochaine Assemblée Générale étant fixée pour le samedi prochain, le 30 octobre 2021 à l’école publique du nom de feue Martine Oulabou, une farouche défenseuse des droits des enseignants, très tôt arrachée de la lutte syndicale.
Vivement que l’unité syndicale dont font valoir Fridolin Mve Messa et Louis Patrick MOMBO, actuellement, soit productrice des bons et durables fruits, qui pourraient mettre un point final à ces intempestives interruptions dans le secteur éducation, qui mettent en mal le processus d’enseignement apprentissage et impacte négativement sur les résultats de fin d’année.
Ulrich mwan’otègè