Concours ENIL/ENIF 2023: l’âge de participation repoussé à 32 ans, une mesure salutaire mais sans réel impact

Initialement fixé à 30 ans, l’âge limite de participation au Concours externe d’entrée aux Écoles Normales des Instituteurs de Libreville(ENIL) et de Franceville(ENIF) a été repoussé à 32 ans. Une mesure prise par la Direction générale des examens et concours sur instructions dites “expresses” du ministre de l’Éducation nationale chargé de la formation civique, pour permettre au plus grand nombre de bacheliers de tenter leur chance à ce concours vers l’emploi.
Les 27 et 28 juillet prochains sera organisé, à Libreville et dans les chefs-lieux de province, le Concours externe d’entrée aux Écoles Normales des Instituteurs de Libreville (ENIL) et de Franceville (ENIF).
À la lecture de l’annonce initiale du ministère de l’Education nationale chargé de la formation civique, ce concours était ouvert à tous les jeunes gabonais détenteurs d’un baccalauréat et âgés d’au plus 30ans. Mais, par la note n°00067/MENFC/SG/DGEC, du 21 juillet 2023 adressée à mesdames et messieurs les Directeurs d’académies provinciales, la Direction générale des examens et concours (DGEC) a annoncé des ajustements au niveau de l’âge limite de participation à ce concours.
En effet, au lieu de 30 ans comme fixé au départ, l’âge limite de participation au concours externe d’entrée à l’ENIL et l’ENIF est désormais fixé à 32 ans. Une mesure annoncée par la DGEC sur instructions dites “expresses” de madame le ministre de l’Éducation nationale, chargé de la formation civique pour donner la chance au plus grand nombre de bacheliers gabonais.
Cependant, bien que jugé salutaire par plus d’un bachelier, qui avaient déjà franchi la barre de 30 ans et qui, par cette mesure, se voient être accordés une chance de concourir, le passage de l’âge limite de participation de 30 à 32 ans paraît comme une mesure sans réel impact pour certains.
Car, parue hier vendredi 21 juillet 2023, cette note de réaménagement de l’âge limite ne revoit pas la date limite de dépôt des candidatures, fixé au lundi 24 prochain, pour permettre aux candidats qui étaient frappés par la limite d’âge de 30 ans de financement apprêter leurs dossiers.
Aussi, dans ce même ordre d’idée, l’on pourrait dire que cette mesure aurait été beaucoup plus profitable au grand nombre, comme le souhaiterais madame le ministre, si en plus de revoir l’âge, elle repoussait également la date butoir du dépôt des candidatures, tout en augmentant le nombre de places disponibles.
En ce sens, l’idée d’une mesure prise pour favoriser le plus grand nombre pourrait, un temps soit peu, avoir du crédit. Mais présentée sur la forme actuelle, cette mesure paraît comme une supercherie pour maximiser les recettes du trésor sachant que, plus il ya des candidats, plus la récolte financière est de taille.