BAC 2023 : les nouveaux bacheliers du sud du Gabon face à la suspension du train voyageur

Chaque année au Gabon, les nouveaux bacheliers, résidants à l’intérieur du pays, rallient la capitale gabonaise, Libreville, pour plusieurs raisons administratives. Parmi lesquelles, la légalisation du diplôme, et les formalités de demande des bourses d’une part. D’autre part, pour passer les concours des grandes écoles. Pour cette année, une difficulté majeure semble se présenter à eux, notamment à ceux du sud-est du pays, au regard de la situation inchangée au niveau de la SETRAG et la suspension des trains voyageurs.
Suspendu par la Primature le 03 avril dernier, après le double déraillement survenu dans la nuit du 1er au 02 avril 2023 alors qu’il avait été interrompu trois mois en amont suite au grave incident survenu le 24 décembre 2022, entre les gares d’Offoué et Booué, le train voyageur n’a toujours pas repris.
Une situation difficile à vivre pour les habitants des provinces traversées par le chemin de fer, notamment l’Ogooué-Ivindo par Boué et la Lopé, l’Ogooué-Lolo par Lastrousville, et le Haut-Ogooué.
À cause de cette suspension du train depuis lors, ces derniers font face à la difficulté de se mouvoir entre ces provinces précitées et la capitale, Libreville, vice-versa, en toute sécurité et aux tarifs à la portée de leurs portefeuilles.
C’est le cas des nouveaux bacheliers qui sont censés rallier Libreville pour diverses raisons. Notamment, ceux qui s’y rendent pour régler des questions en rapport avec leurs demandes de bourses d’études, la légalisation de leur diplôme et la participation aux différents concours d’entrée dans des grandes écoles.
À côté de cette catégorie, qui quitte l’intérieur du pays pour Libreville, il y a la catégorie de ceux qui quittent Libreville pour Franceville, notamment pour être inscrits à l’université des sciences et techniques de Masuku.
Malheureusement pour eux, l’indisponibilité du train voyageur, qui est considéré par les populations comme le moyen de transport le moins coûteux et le plus sûr, au regard des tarifs des billets d’avion et du mauvais état de la route pour ceux qui empruntent les voitures, complique l’équation des parents et des nouveaux bacheliers eux-mêmes.
Toutefois, retenons qu’à ce jour, aucune annonce émanant des autorités gabonaises ou des responsables de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), fixant la date de la reprise du train voyageur, n’a toujours pas été faite. Ce qui laisse entendre que ces nouveaux bacheliers devraient penser à emprunter la voie terrestre, avec tous les risques qu’elle comporte, ou la voie aérienne avec les prix exorbitants.