Droits d’auteurs: les bars, boîtes de nuit, snack-bars, appelés à payer une taxe pour la consommation de la musique gabonaise dans leurs locaux

Le Bureau gabonais des droits d’auteur et les droits voisins (Bugada) a mis en place un système qui permettra de faire payer une taxe aux entreprises qui jouent les musiques des artistes gabonais pour leurs besoins. C’est le cas des bars, boîtes de nuit, snack-bars, grandes surfaces commerciales, radios, télévisions et bien d’autres, qui sont des consommateurs des produits musicaux d’ici et d’ailleurs. Il est à noter que le paiement de cette taxe par des opérateurs économiques consommant la musique gabonaise vise aider l’artiste gabonais à vivre de son art.
Adoptée par le parlement gabonais le mercredi 31 mai dernier, la loi portant sur le statut de l’artiste et de l’acteur culturel en République gabonaise est sur le point de porter des fruits.
En effet, le Bureau gabonais des droits d’auteur et des droits voisins (Bugada) a mis sur pied une politique qui devrait permettre de récolter des fonds sur le terrain afin qu’au moment venu, les artistes enregistrés dans sa base de données puissent bénéficier d’une rétribution financière engendrer par l’exploitation de leurs œuvres.
La matérialisation de cette politique de recouvrement passera par la fixation d’une taxe pour les entreprises qui jouent de la musique gabonais dans leurs locaux, à l’instar des bars, boîtes de nuit, snack-bars, grandes surfaces commerciales, et même, des radios et télévisions. C’est du moins l’information qui nous est parvenue des agents du Bugada que nous avons eu l’occasion de rencontrer sur le terrain.
Cependant, si le montant de la taxe ne nous a pas été donné, il est tout de même important de souligner que celle-ci est une bonne nouvelle pour les artistes gabonais qui, depuis des années, réclament et se battent pour que leur travail soit reconnu et considéré, afin qu’ils puissent vivre de leur art.
Toutefois, une préoccupation taraude les esprits du public, qui se pose la question de savoir comment cet argent récolté sera-t-il distribué aux ayants droits. Quand on sait qu’aujourd’hui, les musiques qui sont beaucoup écoutées dans les débits de boissons sont des musiques d’artistes dont la légitimité est souvent mise en cause, à l’exemple de L’oiseaurare,MCBright, entre autres. Mais aussi, que les artistes considérés comme des légendes aujourd’hui sont de moins en moins écoutés dans les débits de boissons. Le cas de Pierre Claver Akenegue, MackJoss, Oliver N’goma, Patience Dabany, pour ne citer que ceux-là.
Dans tous cas, le public et les acteurs concernés demeurent avec la soif de savoir, qui aura le privilège de bénéficier du prorata le plus élevé, et sur quelle base sera-t-il évalué. C’est là, une grosse interrogation à laquelle, seul le Bugada pourrait apporter un éclairci avec précision et concision.