Dialogue avec l’opposition : le PSD pas très favorable à une énième rencontre improductive et hautement dépensière

Le Parti social-démocrate(PSD) a tenu une conférence de presse le mardi 03 janvier 2023 à son siège sis au haut de Gué-Gué. Celle-ci s’est accentuée sur plusieurs points, dont la présentation des voeux du nouvel an à l’endroit du Président Maganga Moussavou; faire le point sur la tournée du parti à l’intérieur du pays et, le jeu questions-réponses avec des femmes et hommes des médias invités pour la circonstance. A la question relative au dialogue politique entre l’opposition gabonaise et le pouvoir en place, pour tabler sur les closes et les garanties de l’organisation démocratique  des futures échéances électorales, Pierre Claver Maganga Moussavoou, pas très convaincu de l’apport de celui-ci, semble peu favorable.

C’est lors d’une rencontre tenue mardi 03 janvier 2023 avec la presse nationale et internationale, que le Parti social démocrate (PSD) a fait savoir au public, via son Président Pierre Claver Maganga Moussavou, son intention de ne prendre part au dialogue politique annoncé le 31 décembre dernier par le président de la République Ali Bongo Ondimba, alors qu’il tenait son adresse à la nation.

La possible non participation du PSD à cet appel d’Ali Bongo Ondimba serait dû au manque de garanties et d’assurance quant-à l’applicabilité des mesures qui sortiraient de ces assises.

Pour avoir joué un rôle important dans la tenue de toutes les précédentes assises politiques organisées par le Gabon, depuis feu le Président Omar Bongo Ondimba, avec “les accords de Paris, la conférence nationale, les accords d’Arambo…”; et sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba, avec “les assises d’Angondjé”, Maganga Moussavou, entrevoyant déjà l’issue de ce dialogue qui est en vue, pourrait ne pas y engager son parti et les siens, le jugeant, non seulement, inutilement trop coûteux, mais aussi qu’il pourrait produire les mêmes effets que les précédents.

En effet, ce serait par expérience que Pierre Claver Manganga, le défenseur de la politique de la provincialisation, pense que toutes les précédentes retrouvailles politiques organisées par le Gabon ont toujours été sans réels impacts car, les décisions et résolutions qui y sont prises finissent malheureusement par ne pas être appliquées, quand bien même des grosses dépenses financières sont toujours engagées pour. Par conséquent, juge t-il inopportune cette nouvelle rencontre annoncée, et qui devrait se tenir avant août 2023.

“… arrêtons la comédie des rencontres inutiles…celui qui le dit est le seul qui a joué un grand rôle à la conférence nationale, aux accords de Paris, aux accords d’Arambo et aux accords d’Akanda…”, a déclaré Pierre claver Maganga Moussavou, avant d’ajouter que l’argent qui servirait à cet énième dialogue, le pays en a besoin pour construire les routes et autres infrastructures.

Toutefois, pour ne pas rester seulement trop critique, le précurseur de la décentralisation au Gabon propose plutôt l’option d’une convocation de l’opposition et de la majorité, en présence du président de la République, afin de lui dire, de façon directe, ce qu’il faudrait revoir pour l’organisation d’un scrutin abaissé et aux lendemains sans feu. Car, une autre rencontre politique actuellement, dans les mêmes formats que les précédentes, en sera une de trop sans succès, et des fortes dépenses financières à engager. Surtout quand on présent que rien de ce qui y sera décidé ne sera au finish pris en compte.

Cependant, au vu des différentes sorties médiatiques de certains leaders de l’opposition déjà enregistrées depuis l’annonce de ce dialogue par Ali Bongo Ondimba, dialogue pour lequel seraient, sans doute, partants le PDG et ses alliés, le camp de l’opposition pourrait subir une fracture, entre ceux qui sont favorables audit dialogue et ceux qui ne le sont pas.

UNO